FRAGMENT RETROUVE 14.
A HERMINE
CAR PAR L'ABSENCE
ELLE RECONNUT
JUSQU’À MA PROPRE
SUBSTANCE.
ET SES YEUX NOIRS
PROFONDÉMENT LUMINEUX
ERRENT ENCORE EN MA
MÉMOIRE.
- Elle! Elle et sa peur de l'instant
je ne me rappelle plus... Qui est-elle?
- Elle est ce que tu ne sus reconnaître
l'émanation sensible où se profile l'être
un chant si âprement silencieux
qu'il énonce jusqu'aux vocables mélodieux
où se lit ta propre errance.
- Et maintenant à travers elle il y a l'enfant
et mon cœur s'agrippe au bout de ses doigts
dégageant les scories d'amertume
où la mer s'éclipse dans la brume.
Mais? Je ne sais plus... Quelle est la fragrance?
Sort-elle de l'écume
où est-ce moi qu'elle écume?
- Seule la main qui se resserrait
autour d'une plume
pouvait avec justesse s'éprendre de tes silences.
Mais l'absence ressemble étrangement
à ces yeux pesamment creusés
qu'ils percent jusqu'aux voiles de leur infinité.
- Seul les sourires de la nuit
pouvaient illustrer les ronds obèses qu'elle enfantait...
Seul les désirs et leurs cris
illustraient sur sa peau ces vocables ventrus
où ma propre voix épuisée s'est tue.
- Et sur la peau le propre même de la flamme
irradiait jusqu'à cette membrane inconnue
que tu déflorais déposant ici la gerbe
une poignée efflorescente de lilas en fleurs
qui sur leur trame sombre et nue
embaumaient dégageant les exhalaisons de la douleur.
- Peut-être mais elle n'est qu'une femme
et ce qui derrière son sillage s'étale
ce n'est qu'une bouche un souvenir imberbe...
La mémoire étale
d'un mot
d'une silhouette.
- Une âme replète
creusant ses lettres sur une peau?
- Oui! Creusant sur le cuir de son corps
le cri!
Un son puissamment passionnément
écrit.
Mon propre cri.