fragment 24.
Au-delà des coursières
par-delà les langues exacerbées
l'ange s'égare pour avoir trop aimé
et son oeil s'évapore... cet oeil de pierre
devient le seul repère
où l'âme espère.
Au-delà des frontières
par-delà les édifices déstructurés
une conscience se pare de sa légitimité
de ce droit qu'un homme a d'exister.
Et derrière ses yeux... ses yeux fermés
il y a un monde... un monde entrouvert
où il se perd.
Il n'est déjà plus un ange
mais un homme qu'une lueur étrange
fixerait sur sa toile
empalant - telle la lame de l'écume fouettant la voile -
la transparence nudifiée d'un corps
sur l'écheveau où une image sort.
Et l'ange passerait
devant leurs yeux inquiets
et les âmes... ces âmes hallucinées
se dévoileraient devant l'éternité.